Une Excursion à Nice

Ce matin je suis allé à Nice pour acheter un dictionnaire numérique pour Darlene, parce que son modèle ancien est tombé en panne. J’ai pris le train à Villefranche-sur-mer pour la Gare de Nice Ville, une vieille gare merveilleuse. Je me suis mêlé à la foule entassée sur les trottoirs de l’Avenue Jean Médecin, où la construction d’un nouveau tram pour Nice créait un désordre total pour la circulation et pour les piétons. Aujourd’hui ça ne m’a pas dérangé, parce que j’étais si heureux d’être à Nice et particulièrement à la FNAC, un magasin où on peut acheter des livres, des CDs, et toutes sortes de choses éléctroniques. J’ai acheté aussi un CD de IAM, un groupe de rappers de Marseilles recommandé par un vendeur de la FNAC, et j’ai acheté un CD de Leo Ferré, un chanteur et un poète recommandé par Cécile, mon professeur bien cultivé.

Le dictionnaire cassé a été un bon prétexte pour m’échapper de la maison, où Darlene et moi, nous travaillions sur les verbes et sur son exposé, qu’elle va présenter lundi. Mais en fait, elle est heureuse ce weekend, et son travail va très bien.

Une percée est arrivée le mercredi soir, quand nous étions tous les deux malades, fatigués, et désolés. Je lui ai dit que je ne croyais plus qu’elle puisse apprendre le français. Je savais que c’étaient des mots très durs, mais je n’avais plus la force de continuer mes efforts. Étonnamment, mes mots désespérés l’ont libérée de sa prison de peur et de travail frénétique . Quand je me suis laissé aller au doute profond concernant son aptitude à apprendre le français, elle a compris qu’elle ne pouvait plus compter que sur elle-même. Et tout d’un coup, elle a su qu’elle croyait en elle-même sans un soupçon de doute. Elle a su qu’elle pouvait apprendre le français et qu’elle ne s’arrêtait pas avant la victoire.

Alors, pendant la journée lendemain, Darlene a été une femme transformée. Elle etait assise à coté de moi pendant une séance practique spéciale, pendant que Sylvie, un professeur, a expliqué une pièce de théatre comique en avant sa représentation (que nous avons vu avec 30 autres élèves vendredi soir à Nice.) Pendant la séance, Darlene avait l’air de comprendre tout ce que Sylvie disait. Elle avait l’air calme, et elle souriait souvent. Après, elle m’a dit qu’elle n’avait rien compris, mais qu’elle avait beaucoup aimé entendre la musique de la voix de Sylvie, et à regarder ses gestes dramtatique.

Aujourd’hui, Darlene a commencé à vraiment parler français avec moi. Finalement elle a commencé à comprendre les verbes principaux, la conjugaison, le passé composé, et le futur simple. Nous avons beaucoup ri, et nous avons beaucoup travaillé. Même si son rhume empire, elle pratique son exposé pour demain. Elle doit parler sans lire, mais probablement elle va avoir besoin de lire un mot à mot d’un texte écrit. Elle veut bien prononcer son exposé. Même ça, son progrès c’est formidable. Son exposé commence:

Mon mari et moi, nous avons habité vingt ans à Casper au Wyoming aux États-Unis. En 2002, nous sommes partis du Wyoming et nous sommes venus à Denver au Colorado. Maintenant nous habitons à la Tour Barcley à Denver, dans le centre-ville. La Tour Barcley est un bâtiment de trente étages avec trois ascenseurs. Il y a une piscineen haut de la Tour Barcley.

Il y a trois semaines, elle a connaissait exactement six mots de français. Aujourd’hui elle se prépare à parler pendant cinq minutes devant sa classe. Dire que je suis fier d’elle serait une affirmation en dessous de la vérité.

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